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Le blog du team ralouf
13 juin 2011

Deux jours au Soreiller !

 

Chaque histoire a son contexte… bon celui-ci n’est pas très original… on pourrait même dire qu’on a l’habitude…

 Soreiller_avec_Anto_055
La Tête du Rouget

Vendredi soir, soirée bien stylée au plan B avec berto anto et seb, pierre nous rejoint après, on commence à débriefer de sa toute fraiche session tandem+grimpe, je commence à être chaud… les pintes de bières d'1L à 5€ aident bien... on sort prendre l'air on tombe sur Hanna et son mec, ça faisait trop longtemps qu'on les avait pas vu... ils viennent se joindre à nous, anto surenchérit dans la boisson en prenant une bouteille de rhum arrangé... je ne dis plus « je commence à être chaud » mais «je suis complètement surexcité » on tchatche on tchatche, il s'avère que hanna et son mec se sont mis à la montagne, ils ont fait Roche Faurio trois semaines en arrière, je suis complètement surexcité / énervé / bourré

On fait une tentative de rentrer au vertigo. But, sans surprise. Là on décide d'aller à la villa bayard... entre temps on a perdu pas mal de monde, reste plus que berto anto et moi
villa bayar : 4 pelés 3 tondus qui dansent dans ce qu'on tente de nos jours de faire passer pour une boîte de nuit... en fait de boîte de nuit c'est un vieux bar un peu plus stylé qui a l'avantage indéniable de fermer ses portes à 5h du matin .... et de fourguer des teilles de whisky. Bon... 2h plus tard la teille de whisky est corrigée, moi de même... j'arrive même plus à danser... je suis rond complet... on va au fumoir... mauvaise idée... le fumoir de la villa bayard : 2m cube de fumée version feu de broussaille, avec je pense un ventilateur de PC pour seule aération... je suis ressorti de là dedans complètement brassé! je décide donc d'abandonner les deux autres surexcités à leur dancefloor et décide de rentrer chez moi. A pied... long... bien une heure pour rentrer à l'appart en faisant des zigs et des zags... le pire c'est que je me rendais compte que j’étais trop lent dans ma marche mais j’arrivais pas à accélérer !

 

Arrivé à l’appart je m’envoie une douche et un plat de pates salutaire… bien décidé à me coucher je me dirige vers ma chambre, et la débarque guillaume ! surchaud patate ! Avec une pote sous le bras toute aussi énervé que lui… « del on se fait des pates ! – bin jviens d’en manger – c’est pas grave allez – bon d’accord »

Résultat on s’est autoalimenté puis réénervé enfin j’ai réussi à atteindre mon lit 2h plus tard… il faisait déjà largement jour…

 

Vers midi j’entends du bruit, tiens ça s’excite dans le couloir à une heure aussi matinale ? et la je vois ma porte de chambre s’ouvrir et un grand rama triomphant brandissant un grand jeu de friend au dessus de ma tête m’expliquer qu’il faut que jme lève…

On tchatche une demi heure, ils repartent, je me recouche… normal

 

Vendredi après-midi ou le départ des épaves.

Rappelons que ce préambule était seulement là pour établir le contexte de notre départ en montagne… le but de ce weekend est de monter 2 jours au refuge du Soreiller avec anto pour aller s’énerver sur la Dibona et la tête du Rouget

Avec un réveil à 14h, il nous faut déjà bien 3h pour réussir à monter deux sacs qui tiennent à peu près la route, avec tente duvets matos de grimpe crampons piolets… sans oublier le fameux jeu de friends livré à domicile par le rama !

Puis c’est les courses, achat de reblochon et autre à leclerc, puis on passe encore à décath. Avec Anto qui doit se racheter le matos qu’il s’est fait taxer… puis on s’allège de 30€ de lyophilisés…  c’est bon on peut partir !! 1h30 de route plus tard on est aux Etages. Mais c’est pas fini, faut encore refaire les sacs ! Résultat c’est à 20h30 qu’on attaque la marche d’approche !

Au début ça se passe pas trop trop mal, mais au bout d’une demi heure les épingles me sortent déjà par les yeux… arrivé à la passerelle on tape la première pause : verdict : ampoule à chaque pied ! Fait chier les grosses bordel… on repart, on arrive sur ce qu’on appelle le faux plat montant. Faux plat qui n’a absolument rien d’un faux plat mais qui par contre est bien montant ! La Dibona est complètement dans le brouillard, comme le refuge d’ailleurs, et de toute façon il fait nuit. Du coup je sais pas trop comment on se persuade qu’on est bientôt arrivé… et ben non ! Les épingles de la fin sont encore putain de longues et à chaque lacet qui remonte vers la droite on croit qu’on va arriver sur la terrasse du refuge...! Finalement on fini par tomber sur le refuge, bien cramés, après 2h30 de marche.

 

Ensuite on monte la tente comme des clandos, à 1h du mat ya plus personne merci au revoir !

 

Lendemain matin, réveil 8h ! Grand beau ! que demande le peuple : un ptit dèj pénard face aux montagnes au soleil !

Toutes les cordées sont déjà parties ou entrain de partir, et nous on fait chauffer notre café pénard sur une belle terrasse de cailloux, c’est la belle vie ! On part tchatcher avec les gardiennes du refuge qui fument leur clope sur la terrasse. Bon accueil, les gardiennes sont bien sympa ! mais au bout de 2 minutes elles nous expliquent qu’on est des connards parce qu’on prend notre ptit dèj sur la DZ et que notre tente qui est montée juste à côté va se faire déchiqueter par l’hélico s'il vient à intervenir ! nous sommes donc gentiment rebaptisé les bivouaqeurs de la DZ… bon on rigole mais du coup on est obligé de démonter notre tente encore toute trempée avant d'enfin décoler du refuge…

Soreiller_avec_Anto_007

La tente au pied de la Dibona

Ceci terminé, toutes les cordées sont parties ! et toutes sur la Dibona, à 5 minute d’approche du refuge! Et devinez qui décide qu’aujourd’hui ils iront au Rouget faire la Directe 76… les 2 bivouaqueurs de la DZ. Sauf que nous on a pas 5 minutes de marche d’approche mais 1h30 rien que pour aller au col avec les grosses les crampons et les ampoules de la veille qui font mal !

Enfin la montée est chiante mais c'est la première en crampons et puis quand même le petit couloir en neige de la fin fait bien plaisir, il fait beau, ça roule quoi.

Histoire de pas perdre de temps au col on se jette directement dans les rappels pour atteindre le pied de la face... bon la perte de temps arrivera quand même : premier rappel, un putain de noeud de merde dans la corde et bim 20 minutes de perdue. ensuite ça déroule et on arrive enfin au pied de la voie.

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Anto dans le deuxième rappel

Mise des chaussons 2m au dessus de la neige sur une marche ultra-non-confort, ça y est on attaque. La première longueur est commune avec Rackam qui est équipée, du coup ça permet de se mettre dans le bain pénard puisqu'il y a les spits en place. C'est anto qui si colle, et dès la première longueur, on sent qu'on va bien couiner avec nos chaussons qui appuie pile au niveau des ampoules. Il sort ce 5c fissa et j'essaie de le rejoindre au plus vite en aprenant à placer mes pieds de manière à ne pas forcer sur le talon...

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Anto dans les gros blocs de L1

Ensuite je prend la tête pour le début du TA. La longueur attaque par une trav de 10m au dessus des surplombs, le rocher est cool mais ça met direct dans l'ambiance. Ensuite ça remonte un dièdre, ah, un piton cool! Super belle longueur et relais sur une grosse terrasse avec un énorme becquet qui fait plaisir.

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Anto à R1 vu depuis le milieu de L2

Anto avale ça rapidou et c'est lui qui repart pour la longueur d'après, le crux de la voie : un 6a en fissure. Heureusement il y a 4 pitons en place aux endroits stratégique, du coup anto se régale et envoie la longueur au tapis sans trop couiner. Derrière pour enchaîner je me met une petite baston... le granit c'est quand même pas la même que le calcaire maison, ya pas à dire je suis moins bon.

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 La fissure en 6a de la troisième longueur

 Excité par le fait d'avoir passé la longueur la plus dure, je me jette dans L4 un peu comme un blaireau. Il y a des fissures partout et c'est dure de savoir si je suis au bon endroit. Le topo dit que dans les 15 premiers mètres il doit y avoir 2 pitons. Effectivement le premier est à 4m, l'oeil est fendu mais c'est pas grave ça indique la direction... mais le deuxième on l'a jamais croisé. Du coup je décide de traverser un peu plus loin, je me retrouve dans un champ de canelure improtégeable, qui m'a parut bien long. un peu plus loin j'arrive sur une fissure puis une mini terrasse. Complètement sceptique sur le fait d'être dans la voie ou non.

La terrasse sur laquelle je suis est pourrie, la fissure qui est en face est branlante. Comme il faut prendre des décisions j'en prend une : ne pouvant pas descendre, je monte! pas serein du tout. C'est pas la même quand tu sais pas du tout ou tu vas, et les souvenirs d'erreurs d'itinéraires catastrophique au grand pic de belledonne sont encore bien présents. Heureusement après une dizaine de mètres une autre terrasse plus acceuillante permet de faire un bon relais, et semble être plus dans la voie! ouf!

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L4 remonte les grandes canelures jusqu'à la terrasse

Anto enquille avec le dièdre du dessus, et au bout d'une quinzaine de mètres trouve un piton! c'est bon on est au bon endroit!

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Le dièdre en cinquième longueur

je rejoins anto après sa longueur et le découvre à son relais : le cul dans le vide! c'est le premier et le seul relais (si on ne se trompe pas d'itinéraire) où il n'y a pas de terrasse. Du coup anto a mis les bouchées doubles pour le relais : un câblé deux petits becquets et un excentrics pour le moral!

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La ptite vue depuis R5!

Les diffficultés sont terminées, on peut attaquer la corde tendue. Ca tombe bien parce que ça commence quand même à bien se couvrir. Je tire une grande longueur de 80m, puis anto pareil, sauf qu'à la fin de sa longueur je sens que ça n'avance plus du tout. Encordés à 50m je vois pas bien ce qu'il trafique, mais j'arrive à voir qu'il est dans un surplomb. Normalement on est censé être dans du 4... un surplomb? bizarre! au bout de dix minutes la corde se remet à avancer... régulier, c'est bon il est reparti ! mais 50m plus loin, je me retrouve dans le surplomb - ah bah ça c'est pas du 4 c'est sur - ça tire sur les bras bon ça sort, et là je tombe sur le anto, coincé en opposition au fond d'un mauvais dièdre. Petit regard sur le relais qu'il nous a concôcté pour l'occasion : 2 friends pourris et un câblé n°2... anto même pas en tension dessus, le truc à déjà la gentillesse de tenir le reverso et le poids de la corde mais tu sens qu'il n'est pas près à faire beaucoup plus. Ok jrepart direct ! Heureusement après une saloperie de petit pas de dalle en 5, j'arrive à récupérer le vrai 4, et là on sort encore une bonne tirée de bien 100m, et on déboule au sommet du Rouget! Après 5H d'escalade!

Le temps s'est bien bâché, il ne fait plus beau du tout... pour mon deuxième passage sur ce sommet je l'aurais fais deux fois dans le brouillard !

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Superbes tronches pour le sommet !

Ensuite c'est la descente, comme l'année dernière avec le rama on s'était mis une putain de galère pour trouver les rappels, je garde des souvenirs assez vif de l'itinéraire de descente. Du coup au bout de 20 minutes de désescalade de merde on est au premier relais. ensuite encore une demi heure et on retrouve le col où on a abandonné cramons et piolet. Plus qu'un rapel et on est de retour sur la neige. Ya plus qu'à redescendre au refuge!

Seulement, il a fait chaud aujourd'hui! et la neige a putain de transformé ! du coup on se retrouve à brasser en mode tranchée dans la neige, on met plus d'une heure à rentrer au refuge, en traçant pleine pente pour en chier le moins possible! on arrive au refuge à 21h, bien lessivé!!

Petite pause géographie topodel :

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En bleu la trace de montée au col quand la neige portait bien et en rouge la trace de descente dans la soupe...

Au refuge on retrouve Mat et Rémi qui sorte de Visite Obligatoire! trop calé on passe la fin de soirée avec eux à debriefer, trop bien!

Au passage on prévient les gardiennes de notre retour, ces dernières se sont un peu inquiétées de ne pas nous voir rentrer avant 21h, moins une et elle déclenchaient les secours, mais mat et rèm les ont prévenus que nous sommes des adeptes de la fin de voie à la frontale... nous sommes amicalement renommés "la cordée lente"... mon honneur en prend une baffe

Ensuite mat et rèm partent se coucher au refuge, nous on repart monter notre tente en pleine nuit. Après quelques thé bien senti, on s'endort. Il pleut.

Le lendemain réveillé 9h par la tête de mat qui se fait asphyxier par notre odeur de chien mouillé ! dehors c'est tout couvert et il fait bien froid!! toutes les cordées se sont barrées sauf 4 gars qui partent dans la directe 76, et seulement une cordée dans la Madier.

On retourne sur la terrasse du refuge où zone les gardiennes, elles rigolent de notre nuit en tente dans le froid sous la pluie... nous sommes sympatiquement rebaptisé "les bivouaqueurs de l'extrême..."

Du coup on part derrière mat et rémi grimper une voie de 120m sur le contrefort gauche de la dibona. la grimpe est cool, on est plus que détendu, ambiance pépère !!

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Mat et Rémi au deuxième relais de la petite voie à gauche de la Dibona

Puis retour au refuge, casse croûte, café clope tous les 4 trop pénards (mais ça caille) puis mat et rèm descendent et anto et moi on démonte tente et tout le bordel puis s'est la longue descente de merde avec les grosses et des ampoules de la taille d'une halogène jusqu'à la voiture! et le retour à gre!

Enfin bon un super bon week-end, et peut-être que bientôt on sera de retour au Soreiller pour Physique et sans Issue à la Dibona... qui sait espérons qu'on héritera pas encore d'un surnom du style "la cordée du but de l'extrême", "la cordée foireuse" voir "les mauvais"!

 

del

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Commentaires
L
tu passera le bonjour a martine turc, je manquerai pas de me foutre de votre gueule si je la croise!!!! A plus les loulous pour info elise en vacances du 25 juillet au 15 aout sans rien a foutre...avis aux amateurs
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